La cimenterie Pesenti (suite)


Juste sous le réseau supérieur de voies de réception et de distribution, les silos, renforcés transversalement par des tirants armés, qui reçoivent temporairement les constituants du mélange (argile, chaux ou calcaire marneux, un peu de gypse éventuellement). Ces silos reposent sur des cheminements dont la section en arc brisé apparaît à gauche sur la deuxième vue ci-dessous. Des élévateurs disparus (à l'instar de toute pièce métallique) relevaient les produits jusqu'à la gueule des fours verticaux, elle aussi au niveau des silos.

Le broyage final après cuisson s'est peut-être fait dans les derniers temps par des broyeurs à boulets. Le manque d'éléments sur l'histoire de cette usine ne permet pas de l'affirmer. En tout cas, la présence de ces meules circulaires oubliées laisse penser à l'utilisation dans la jeunesse de la cimenterie d'un mode assez primitif de broyage.

Faute de certitude, on peut imaginer assez logiquement que le silo cylindrique contenait le combustible.

Sur les trois vues ci-après, le viaduc de la voie étroite alimentant l'usine. Plutôt habitués de nos jours à des squelettes métalliques, nous sommes charmés de la finesse et de la légéreté de ce véritable ouvrage d'art.
Les berlines arrivaient au dernier étage, où des distributeurs les vidaient selon leur contenu dans les wagonnets de l'étage inférieur qui les répartissaient dans les silos.

Les dispositifs de distribution par trémies ou élévateurs et leur commande, de même que tout ce qui est broyage et stockage, sont à présent indiscernables faute de vestiges mécaniques.

Demeure ce magnifique monument de béton pour la conservation duquel il faut féliciter les autorités italiennes et le propriétaire. Puisse cet exemple être suivi par d'autres pays (suivez mon regard...).

 

Sources :
- I monumenti storico-industriali della Lombardia, censimento regionale, A. Garlandini, M. Negri, Milan, région Lombardie, 1984.
- Divers articles sur l'histoire de la construction en béton armé.

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