La carrière d'anhydrite S. (suite) |
Auprès de tels paysages, les carrières de gypse du Bassin parisien les plus inquiétantes seraient presque accueillantes. En revanche,
dans la carrière d'anhydrite l'empilement des formations, leurs caractéristiques mécaniques et le recouvrement assez faible réduisent
notablement le risque d'effondrement généralisé, très sensible dans les formations gypseuses franciliennes. Cela n'empêche pas
pourtant des surcontraintes locales, comme en témoigne ce nez de pilier.
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Le taux
de défruitement global n'est pas excessif, mais les chambres et galeries sont souvent très vastes, avec de grandes portées rendant d'autant
plus fragile le toit abondamment fracturé. L'exploitation quelque peu désordonnée ne tient pas compte de l'évolution future des vides, destinés
à être abandonnés sans surveillance à eux-mêmes dès leur épuisement, la réutilisation, par exemple en champignonnière, ne paraissant
nullement avoir été envisagée.
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Le risque principal est en fait la chute de
blocs : les argiles, desséchées, se découpent en caissons le long ou non de fractures antérieures. L'épaisseur du lit pouvant être importante, ce
sont parfois des blocs très pesants qui s'écroulent. Autour de cette amorce se produit l'élargissement de la montée de voûte jusqu'à une possible
stabilisation sur un banc plus résistant.
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Les graffitis sont extrêmement rares dans cet environnement. Les seuls que nous avons pu voir sont généralement utilitaires, indiquant par exemple
un atelier. Aucun rappel d'événements, aucune notation historique, pas ou peu de noms. Il faut aussi reconnaître que l'arrachage de la roche dans une
masse plus dure que le gypse, suffisamment en tout cas pour ne pas nécessiter de travaux de consolidation pendant la période active, offrait
rarement une surface plane propre à recevoir un graffiti.
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Le meilleur moment de la visite : la sortie. Celle-ci, formée par l'intersection de deux galeries mises au jour par une pelleteuse, n'existe sans
doute plus, ou du moins pas à cet endroit. Le décollement des bancs de toit est là aussi particulièrement visible.
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Remerciements et sources :
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Matthieu G. ; Hervé Q. ; la société P. et le responsable du site François G. |
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